Le village de Liestertown.

Liestertown était calme...Jusqu'à ce qu'une certaine charette arrive. A son bord, trois personnes. Une grand brun, salement amoché, une jeune fille aux cheveux argentés qui avait l'air d'avoir combattu, et un garçonnet boudeur entrain de chanter. En fait, c'était bien là le problème.

BOUDIOU tu vas te taire oui ? Je m'entend plus réfléchir !

Viall essayait de se concentrer. Maintenant qu'elle et Fueros avait réchappé de l'attaque dans les montagnes, elle tentait de se rappeller POURQUOI le nom "Fueros" lui était familier. Mais avec ce gamin hystérique, c'était imposible.

Le gamin sauta de la cariole.

V'nez, c'est là !

Fueros continuait de tenir les rênes, inlassablement. Il regardait le paisible village, seulement déranger par le bruit d'un forgeron tapant sur son enclume et par une ribambelle de gamin jouant non loin. Le garçon leur indiqua sa maison. Fueros fit stopper les chevaux d'un coup sec sur les rênes et descendit, en s'assurant que les chevaux étaient attachés.

Les vaches sont dans le près derrières, vous n'avez qu'à les traire pendant que j'allions jouer ! leur dit le gamin.

Il s'élança vers ses camarades de jeu mes Fueros le retint par son bras valide.

Attend petit, tu croit quand même pas qu'on est venu faire le boulot tout seuls ! On es venu t'aider donc tu vas traire avec nous !le réprimanda Fueros.

Le gamin marmonna car Fueros l'avait encore appelé petit. Néanmoins, il accepta de les aider et les conduisis à l'arrière de la maison. Là s'étendait un large près comptant une trentaines de vaches. Fueros jura. Ils en avaient au moins pour jusque à la soirée.

Viall tendit le doigt vers les vaches, inquiète.

Attends, on a pas TOUT CA a traire, quand même !

Vu la tête du gamin, si. Viall, résignée, sir dirigea donc vers une vache. Cybelle, d'après le gamin.

*C'est quoi cette manie de donner des noms aux vaches ?*

La nouvellement fermière prit la salopette en toile que lui donna le gamin, et mit un bandeau sur ses cheveux. Elle avait vraiment l'air ~~ridicule~~ d'une fermière.

Débuta alors la traite. Viall essaya d'abord de comprendre COMMENT on faisait. Apparement, la queue n'était pas un levier. Bon, et ces trucs, là qui pendent ? On tire vers soi ?

AAAAAAAAH !!

La jeune fille se prit du lait dans la figure. Dégoulinante, elle se planta devant la vache.

Cybelle, ma fille, tu vas le regretter !

Viall remonta ses manches et se mit au travail. Un, deux, un, deux...Bientôt, elle en eut fini avec Cybelle. Après quoi elle s'attacha au reste du troupeau.

Viall ne se débrouillait pas mal du tout ! Mais Fueros avait une vache d'avance, ce qui était normal vu qu'il avait l'habitude de traire. Quand il était petit, il allait souvent aider leur voisin à traire ses vache. Du coup, à force de le faire, il avait attrapé le coup de main. Il continua ainsi, jusqu'en fin de journée. Il restait deux vaches à traire.

Tu peut aller jouer, on s'occupe des deux dernières. Dit Fueros à l'adresse du garçon.

Le gamin parti précipitamment, de peur que ses amis l'ai abandonné. Fueros se mit à traire sa dernière vache et dit à Viall :

Bon on as bientôt fini donc on pourra aller manger un bout dans une auberge après avoir visiter la ville. Un peu de tourisme ça te dit ? Et c'est moi qui paie le repas.

Fueros avait encore quelques pièces dans sa bourse de cuir. Par contre, pour le repas, il ne faudrait pas commander un festin de mets exquis. Pour lui, un bon steak ou une bonne côte de porc accompagné d'un légume et d'un pichet d'eau suffirai entièrement.

Viall avait travaillé longtemps, et dûrement. Ses bras le lui rappelais. Elle essuya la sueur qui avait coulé sur son front. Elle était sale. Ses habits étaient tachés du sang des soldats de la montagnes, et du sien. D'ailleurs, ses plaies ne saignaient plus. Mais ses cotes, son ventre et sa cheville étaient encore douloureux. Un bon bain ne serait pas de refus.

D'accord, mais avant tout, je vais aller trouver une maison avec une baignoire et des gens assez peureux pour me laisser entrer dedans.

Bon, d'accord, elle était de mauvaise humeur. Elle avait passé sa matinée à combattre, et, sans manger, elle avait enchainer sur un après-midi de traite. La prochaine fois, elle dormirais à la belle étoile, et laisserait les gamins pleurnichards dans leurs coins.

Une fois les deux dernières vaches traites ( Marguerite et Corniaude ), ce qui était devenu une boule de douleur se laissa tomber dans l'herbe, épuisée.

Tu peux partir devant, je te rejoins.

Viall avait un bras devant les yeux, de façon à ce que Fueros ne voie pas qu'elle était entrain de pleurer. Elle était hantée par le carnage qu'elle avait fait, là bas, dans les montagne. Elle tuait rarement. Mais là, elle avait dû, pour survivre, tuer beaucoup. Mais cet homme ne méritait pas ce qu'elle lui avait fait subir. Personne ne méritait ça.

Fueros, ne se doutant de rien, lui dit :

Bon d'accord je vais me balader en attendant. On se rejoint ici.

Fueros parti alors se promener dans le village. C'était un petit patelin qui ne manquait pas de charme. Il y avait de nombreux commerçants et même un petit marché. Fueros tourna vers le centre-ville. ça sentait l'odeur du diner. En effet, les gens laissaient leur fenêtre entrouverte ce qui laisser s'échapper l'odeur de leur victuailles. Fueros s'assit un moment sur un banc, pour se reposer enfin. Il repensa alors à leu combat. Ce fut tellement rapide. Il ne cesser de penser à leur masque. En effet, à cause de ça, il n'avait pas vu leur visage. Ors il avait connu certains soldats de ce rang et il redoutait d'en avoir tuer un. Il secoua la tête, comme pour oublier tout ça. Il prenait de drôles d'habitude. Il décida d'aller rejoindre Viall au lieu de rendez vous prévu. Il ne se pressa pas, ils avaient tout leur temps pour manger. Il arriva enfin là bas et attendit Viall.

Viall resta là un bon moment, histoire d'évacuer tout ce qu'elle avait en elle. Une fois calmée, elle respira un grand coup. Comme elle aimerait savoir qui elle était. Pourquoi ses cheveux bruns avaient changé de couleur. Pourquoi cette cicatrice dans son dos la brulait, pourquoi elle était là.

Soudain, Viall se redressa avec un petit cri. Elle venait de se souvenir. Oui, Fueros, bien sûr qu'elle connaissait ce nom ! L'autre jour, au port...il était là...et elle s'était souvenu d'une journée à l'école, et il apparaissait !

Viall se mordit les lèvres. Comment avait-elle pu oublier ?!

Elle se leva précipitement, entra dans la première maison venue sans faire attention aux gens dedans. Elle se lava en vitesse, en savourant le fait d'être propre.

Puis elle courut encore, jusqu'au prés. Elle grimaca. Elle avait un peu oublié ses blessures. Mais bon, au moins, elle n'avait pu l'air de sortir d'un bain de sang. Elle avait piqué quelques vêtements dans la maison : Un short en toile, des botines et un haut sans manches.

Viall se remit à marcher, son coeur battant à toute allure, et pas seulement parce qu'elle avait courut.

Il l'avait connue ! Il était là, avant ! D'ailleurs, dans les bois...Elle avait laissé échappé une phrase...Oui, c'était lui !

Elle se planta en face de lui, sans un mot, le détaillant du regard.

Fueros vit Viall arriver. Il la vit le dévisagé, comme s'il était un inconnu. Ou plutôt non, comme si elle le connaissait mais qu'elle ne s'en souvenait seulement maintenant. Il la dévisagea à son tour, ne comprenant pas. Pourtant, une foule de pensés se pressaient dans sa tête. Il n'arrivait tout simplement pas à trier toutes ces informations à cause de la fatigue. Il essaya néanmoins de chercher les raison de l'étonnement de Viall à son égard. Il se souvint alors de leur première rencontre. Au port. Viall s'était alors évanouie et avait parlé dans son sommeil. Maintenant, Fueros savait que c'était de lui dont elle parlait. Oui c'était elle qu'il avait déjà vu étant enfant. Tout ces souvenirs qui refluait d'un passé qu'il croyait enfoui à jamais resurgissant d'un seul coup lui créa un maux de tête terrible. Il fit quelque pas, trébucha, se raccrocha à la barrière et vomit. Il se raccrochait autant qu'il pouvait à cette fichue barrière. Il se releva et essuya ses larmes. Non il n'y arriver pas. Il ne s'y ferait jamais. Il s'était dit qu'il effacerait tout les souvenirs de sa vie d'enfance. Il croyait que le carnage avait tout effacé. Il croyait que plus personne ne lui rappellerait son enfance, que personne ne saurai quoi que ce soit de sa vie d'enfance. Et voilà que Viall avec qui il avait voyagé tout ce temps s'avérait être quelqu'un, qu'il avait connu dans son enfance. C'en était trop pour lui. Il laissa Viall ici et couru il ne savait où. Il ne voulait voir personne et ne voulait parler à personne. Il allait errer dans la ville toute la nuit. Et gare à quiconque lui adresserai la parole ou le croiserai de trop près.

Viall recula en le voyant réagir comme ça. Apparement, lui aussi avait comprit. Tout à coups, il se mit à courir, et s'éloigna d'elle. Elle tilta.

*Quoi, quoi, qu'est-ce qu'il a, qu'est-ce que j'ai fait ?*

Affolée, elle voulu le suivre, mais elle avait trop usé sa cheville blessée : elle fit trois pas, puis s'éffondra avec un cri. Roulant sur le dos, elle se mordit les lèvres.

*Non, je vais pas le perdre maintenant, pas là... Il faut qu'il me dise, que je sache !*

Difficilement, elle se remit debout, et se mit à boitiller à travers la ville. Sa chaville la faisait souffrire, et elle devait souvent s'arrêter. Plusieurs fois, elle aperçu Fueros, courant à travers la route comme s'il avait le Damné au trousse. Enfin, elle arriva à être sur sa route. Elle se placa juste devant lui, et tendit les bras pour l'arrêter.

Fueros s'arrêta pile devant Viall qui lui barrait le chemin. Il la dévisagea comme si elle était un démon. Il fit quelques pas en arrière mais se ravisa. Il resta planté là, ne sachant que faire, ne disant rien. Il ne savait plus quoi faire, alors il resta là les bras ballant, le regard vide. Soudain, une lueur d'animosité, d'agressivité s'alluma dans ses yeux. Une envie de tuer énorme. Il saisit brusquement son épée. Il visa la tête de Viall. L'épée approcha tout près de la tête de Viall, mais au dernier moment, il stoppa net sa lancée. Il lâcha son épée qui tomba dans un tintement. Il s'écroula ensuite, adossé au mur, sanglotant. Il avait l'esprit complètement brouillé. D'un coté, il voulait tuer ce souvenir de sa vie passé, de l'autre, il voulait aider celle qui lui avait déjà sauvé la vie plusieurs fois.
Fueros repris son calme lentement. Pendant l'espace d'un instant, il avait totalement perdu le contrôle de son corps. Il avait perdu tout repères extérieur. Il aurait pu massacrer des tas de gens innocent sans une once de pitié. Seul le respect qu'il éprouvait pour Viall lui avait permis de se contrôler et ainsi d'éviter de lui porter un coup.
Il se releva et regarda Viall calmement. Il se contracta et réussi à articuler quelque chose qui ressemblait à ça :

Vient, allons manger un morceau je t'expliquerai là bas.

Son ventre le tiraillait. Il fallait qu'il mange quelque chose au risque de s'effondrer de fatigue.

Viall ferma les yeux, attendandt le coups qui allait la tuer. Mais finalement, elle entendit le bruit d'un épée à terre. Elle ouvrit les yeux et découvrit Fueros, pleurant contre le mur. Elle eut de la peine pour lui, si elle ne s'était pas souvenue, il n'aurait pas à subir ça...
Mais, comme elle se réctifia intérieurement, il avait accepté de l'aider à retrouver ses souvenirs. Malgré ça, elle s'en voulait. Une fois calmé, il voulut aller manger. Il avait l'air faible. Viall l'aurait bien soutenu, mais elle boitait.

Elle hocha la tête, et désigna une auberge, à côté. Elle s'y rendit et s'assit à la première table en vue, avec un soupir de soulagement, et se massa la cheville.

[ Hier, ça a fait un an que je suis sur le forum ! On peut considérer que c'est l'anniversaire de Viall...Je vais changer son age dans la fiche
Edit : Kekku, le sujet est vérouillé, comment je fais ?]

Fueros s'assit en face de Viall. Il y avait beaucoup de monde à l'auberge et un brouhaha incessant se faisait entendre. La patronne de l'auberge arriva et pris leur commande d'un air maussade. Elle parti alors vers la cuisine en criant d'une voie forte, pour couvrir le brouhaha, leur commande. Fueros attendit un peu et dit à Viall :

Voila, je vais t'expliquer pourquoi j'ai eu cette réaction quand je me suis souvenu. Tout à commencé quand j'avais 9 ans. Je jouais au bord d'un lac quand un démon est sorti de l'eau et est entrer je ne sait comment dans mon corps. Je ne me doutait de rien, croyant à un rêve. Puis il s'est manifesté à plusieurs reprise. A chaque fois je suis beaucoup plus fort mais le démon ne fait pas la différence entre amis ou ennemis, il contrôle mon corps et j'ai du mal à l'arrêter, parfois je n'y parvient pas.

Fueros ne spécifia pas le nombre d'apparition et les conséquences car il ne voulait pas évoquer plus précisément les massacres qu'il avait commis.
Justement, à ce moment là la patronne arriva et leur déposa les plats, toujours d'un air maussade.

Viall lança un regard noir à la patronne. Quelle s'en aille, si elle n'était pas contente ! Tout en écoutant Fueros, Viall se massait la cheville, et réfléchissait... Il n'avait pas encore abordé le fait qu'ils venaient tout deux du même endroit.
Je suppose que c'est pour ça que j'ai failli finir en morceaux...Tu m'as vraiment fait peur. Très peur.

Viall avait une voix plutôt hésitante. Elle ne savait plus trop comment réagir. Tout le mépris et le rire de ses yeux avaient disparus, laissant Viall en pleine confusion.

Fueros tendit l'argent à la patronne qui regarda cet argent d'un air suspicieux. Finalement, elle parti en grognant sur l'avarice des gens, tout ça car Fueros ne lui avait rien donné en pourboire. Fueros regarda Viall.

Oui j'en suis désoler. Mais je doit te prévenir que cela pourrait arriver plus souvent. En effet, le souvenir ravive l'animosité du démon. Pour ne pas te tuer, il a fallut que je reprenne possession de mon corps et donc j'ai du lutter psychologiquement contre le démon.

Fueros resta un moment sans rien dire. La patronne les regardait d'un œil suspicieux. Puis Fueros lui jeta un regard froid et elle alla en cuisine sans néanmoins les perdre du regard. Fueros ses retourna vers Viall et continua :

Donc il faut que je te demande si tu veut bien continuer de voyager avec moi. Il se pourrait que le démon prenne possession de mon corps voir même en sorte en partie sans que je puisse l'arrêter. Et ceci peut se faire à tout moment, il suffit que pour n'importe quel raison je ne puisse lutter psychologiquement. Alors qu'en pense tu ?

Fueros regarda Viall d'un air grave. Fueros comprendrai son refus si elle n'acceptait pas. Vivre dans l'angoisse de mourir tué par son compagnon de voyage n'avait rien de guai.

[ Ben ça s'annonce joyeux !! XD ]

Viall le regarda, et effleura la main de Fueros. Juste un contact, mais c'était le premier. Elle ne l'avait jamais touché avant, à part pour le réveiller à coups de pieds.

Je vais pas te laisser tomber maintenant, je te rappelle tu voulais m'aider...

Sa voix était calme, douce. Effectivement, ça n'allait pas être facile. Mais elle savait qu'elle pouvait lui faire confiance. C'est ce qu'il lui avait montré.

Maintenant, à son tour de parler. La jeune fille inspira doucement.

Tu sais... Je suppose que tu l'a comprit...Je me suis souvenu de quelque chose, le jour où je t'ai rencontré et...hum, tu étais dans ce souvenir. Apparement, on se connaissait vaguement, avant...Mais tu ne dois pas te souvenir de moi.

Viall prit une mèche de ses cheveux et la regarda en soupirant.

Je n'étais pas exactement comme ça...

[à tes risques et périls XD]

Fueros tenta de se souvenir. Il se remémora les moments quotidiens de sa vie d'avant. Il se souvint de l'école. Il n'arrêtait de faire le pitre pour se faire remarquer. Il essaya de se souvenir des filles du village. Ce n'était pas facile vu que les garçons et les filles étaient séparés pendant les cours et qu'en dehors, Fueros était très discret. Il se souvint quand même de quelques filles vu à certaines fêtes du village mais dont le nom lui était inconnu.
Néanmoins, il se souvint d'une fille assez contestataire. En effet, les maitresse ne cesser de répéter que le rôle des femmes était de rester faire la cuisine, le ménage et tout ce qui va avec et cette fille le contestait vivement. Ce franc parler plaisait à Fueros qui respectait intérieurement cette fille. Mais elle ne ressemblait en rien physiquement à Viall. Il décida quand même de lui en parler.

Voilà je me souvient juste bien d'une fille. Elle doit avoir un peu près mon age et je l'ai remarquer car elle contestait la condition féminine dicté par les maitresses. Par contre elle n'avait pas du tout la même couleur de cheveux.

Au fond de l'auberge, la patronne glissa un mot à l'oreille d'un petit garçon qui se mit à courir en direction du centre ville.

Viall rit un peu. Une fille qui "contestait la condition féminine", hein ?

Elle devait être amusante...Je ne sais pas...La seule image que j'ai de moi avant, c'est une petite fille brune, les cheveux attachés avec un ruban. Mais je me souviens de ses yeux, ses grands yeux violets.

Dans le peu de souvenirs que j'ai, je me voit à l'école, et tu viens faire le pitre.

Elle sourit.

Tu imite ma maitresse, je ris, et je vais au coin...Tu n'as pas honte de me faire punir ?

Elle se moquait gentiment de lui. Parler du passé lui faisait plaisir. Elle connaissait Fueros, d'accord, mais qu'avaient-ils partagé ? Surement pas grand chose, mais elle n'avait que ça.

Et puis, elle voulait en savoir plus sur lui. Qu'avait t-il fait, dans ce village ?

Fueros rigola de bon cœur.

Oui je me souvient que je n'arrêtait pas de faire le pitre !

Pour une fois, l'évocation d'un souvenir avait fait rire Fueros. Un progrès. La patronne les observait du coins de l'œil, tout en regardant si le garçon ne revenait pas. Fueros trouva ça louche mais ne dit rien. Il avait fini de manger et le pichet d'eau était vide. Il se leva pour partir, sentant l'endroit malsain. C'est à cet instant précis que le garçon revint, accompagné de quelques soldats et plusieurs villageois furieux. La patronne les aperçu et leur cria :

Les voila ! Attrapez les ! ce sont eux qui ont volé la charrette du père Jean !

*ça se complique ! Il n'y a qu'une seule solution, courir.* se dit Fueros.

En effet, il était encore très éprouvé par son combats précédent et sa fatigue doublée d'un combat pourrai l'affaiblir au point de faire manifester le démon ce qui aurait des conséquences désastreuse. Fueros ne tenait pas particulièrement à massacrer une foule de gens, même en colère après lui.

Viall était fatiguée. Pas de repos pour eux. Combats, combats, combats, traite de vaches... Et POUR UNE FOIS qu'elle peut manger, des huluberlus amènent leurs fesses pour les arrêter. Trop, c'est trop. De toute manière, elle ne pouvait pas courir, après cette course dans la ville, sa cheville avait enflé. Ses côtes la faisait vraiment souffrir, son ventre aussi.

Vous voulez m'arrêter, ben vous génez pas. Moi, je bouge pas de là.

Viall leur fit un petit signe de la main, et s'affala encore plus sur la table. Des heures qu'elle n'avait pas dormi.

Fueros, carapate toi, moi je peux plus, là, non mais oh, marre à la fin, j'en ai marre.

[ Ca me fait penser, dans Crash Twin Sanity, au putois qui s'écrie : Eh, vous, là, ça fait 10 fichues années que je fas que ça : avancer reculer, avancer...STOP !! J'en ai marre je l'fais plus, NA !!]

[connait pas, j'suis un inculte

]

Fueros stoppa net son élan. Il se retourna d'un air résigné.

Bon si tu veut te reposer ok mais moi aussi alors ! Il y a pas de raison que ce soit toujours les même qui coure, t'as raison.

Fueros revint aux cotés de Viall calmement. Il prit une chaise et s'assit. Les soldats, un peu déconcertés, s'avancèrent prudemment jusqu'à eux. Fueros eu un geste brusque pour retirer son épée. Les soldats dégainèrent les leur et reculèrent de quelques pas. Fueros prit son épée par la lame et la leur tendit. Il prit quand même soin de cacher 3 couteaux dans sa manche.

Et bien quoi ? Je me rend. Qu'est ce que vous attendez pour prendre mon épée ?

Les soldats s'approchèrent timidement de Fueros puis lui prirent son épée et un des soldats tint Fueros en joue avec son épée pendant que les autres se dirigèrent vers Viall.

Imitant Fueros, Viall sortit ses dagues, et les planta dans la table.

Tachez de pas les abimer, j'en aurais besoin une fois reposée.

Les soldats prirent ses lames, un peu étonnés. Elle venait de dire clairement qu'elle voulait juste se reposer, qu'elle ne faisait que passer. Ca n'arrivait pas souvent.

Viall se leva, et grimaça lorsqu'ils lui lièrent les mains.
Doucement, ca fait mal ce truc !

Elle fit la moue en les voyant fouiller sa sacoche. Dedans, pas grand choses : deux oranges, quelques petites babioles, un poignard ( son jumeau caché dans sa botine... ), et la sphère qu'elle avait prit à sa cachette. Viall la regarda.

Ah, je l'avais oubliée, celle là.

Pour le moment, la sphère brillait toujours d'un bleu pâle, mais du bleu foncé palpitait au centre.

Les soldats attachèrent les main de Fueros avec de la corde. L'un d'eux tira sur la corde pour vérifier si elle était assez serrer. Ceci fit se tirer le bras de Fueros où il avait sa blessure. Il eu un élan de douleur mais ne dit rien. Cependant, il se promit de faire passer un sale quart d'heure à ce soldat une fois rétablie. En attendant, il fut brutalement poussé devant. Il regarda la patronne qui les avait dénoncé. Un soldat lui donner un petit tas ded pièce. Elle le prit et le regarda avidement.

*vraiment, les gens n'ont aucune moralités. * se dit Fueros.

Les soldats les firent sortir de l'auberge pour les conduire à la prison. Enfin, cela ressemblait plus à une cabane qu'à une prison. Il n'y avait qu'un garde à l'entrée et elle était en bois.

*ça ne doit pas être bien compliqué de s'évader d'ici.* se dit Fueros.

Il espéra juste qu'ils ne seraient pas attachés dans la cabane. Cela risquerai de compromettre leur évasion.

Malheureusement, lorsque les gardes les poussèrent dans la...prison ? ils ne les détachèrent pas. Viall grogna, mais ne dit rien. Une fois dans la cabane, elle s'assit contre le mur, et fit passer ses bras sous ses jambes pour être mieux installée. Puis elle prit dans sa bottine un poignard, avec lequel elle défit ses liens. Elle le posa à côté d'elle et se massa les poignets.

Bon, c'est pas aussi luxueux que l'auberge, mais c'est mieux que la grange... au moins, on a pas des vaches avec des noms stupides pour nous tenir compagnie.

Elle se cala mieux contre le mur, avec un petit soupir.

*Ne pas s'endormir, pas tout de suite, je dois disctuer avec Fueros...*

Mais le sommeil ne tarda pas à venir. En très peu de temps, son souffle devint régulier, ses yeux se fermèrent et plusieurs mèches de cheveux vinrent se placer devant sa figure.

Viall dormait profondément.

Fueros fit glisser un des poignards de sa manche. Celui-ci se planta par terre sans bruit. Il s'accroupit et prit le couteau. Il sectionna enfin les cordes. Il se massa les poignet un moment puis observa le soldat posté à l'entrée. Son trousseau de clés parmi lesquelles se trouvait celle qui ouvrait la porte de leur cellule. Fueros pouvait l'atteindre à la gorge avec son poignard et avec de la chance, il tomberait du bon coté pour que Fueros puisse prendre le trousseau de clés. Fueros voulut faire part de ses observations à Viall mais celle ci s'était endormi.

*il ne faudrait pas que je la réveille. Elle a besoin de dormir.*

Fueros se mit lui même contre un mur mais n'essaya pas de dormir. Il décida de veillé pour pouvoir réagir en cas de problème. Il lutta contre le sommeil pendant plusieurs heures.

*il ne faut pas que dorme.*

Fueros se répéta ceci plusieurs fois. Mais cela ne suffit pas et il sombra dans le sommeil.

La cabane était silencieuse. Viall et Fueros dormaient enfin, il faut dire qu'ils avaient besoin de repos...
Au dehors, quelques oiseaux, une ou deux personnes. Tout état calme à Liestertown. La nuit était tombée, et la seule musique qu'on pouvait entendre, c'était les ronflements des ivrognes locaux.
Dans le village, pas de fête : les campagnards se couchent tôts. Seules quelques vaches étaient encore réveillées.

Puis, un peu avant le lever du soleil, quelqu'un s'étira après une bonne dizained'heures de sommeil. Viall se sentait beaucoup mieux. Elle ne sentait pratiquement pas ses blessures.

La jeune fille se leva sans bruit, et s'échauffa. D'abord, les atriculations, puis la souplesse. Après, le combat. Elle jura : même si elle ne les sentait presque pas, ses blesures la génait.

Oubliant que Fueros dormait encore, Viall se dirigea vers la porte. D'un coup de pied, elle l'ouvrit en brisant la serrure en bois.

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